Archives de l’auteur : Philippe Mouchebeuf

Samson le bourreau

La tuile de Samson le Bourreau a remplacé par erreur la tuile d’Ancelin le Stratège dans la dernière version de Fief.

Il serait dommage de ne pas utiliser les compétences de ce conseiller.

bourreau_-002Ses pouvoirs

  • Il peut éliminer un seigneur prisonnier, renégat ou excommunié présent dans un fief appartenant à la famille du joueur ou sur un village où se trouve un membre de cette famille.
  • C’est un effet « surprise », qui peut se faire à tout moment de la partie au bon vouloir du joueur qui a ce conseiller dans sa famille.

Fief et « Game of Thrones » même inspiration !

C’est avec surprise que j’ai entendu le dimanche 24 avril  Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du commerce extérieur, de la Promotion du tourisme et des Français de l’étranger déclarer qu’il lisait en ce moment « Les rois maudits », saga de Maurice Druon. Et que cette série avait inspiré la série télévisée « Game of Thrones ».  game-of-thrones-soundtrack-saison-5joffrey-mort-game-of-thrones

En effet, il y a un an dans un article du Guardian, George RR Martin annonçait que ses personnages s’inspiraient d’un auteur français, qui lui-même s’appuyait sur l’histoire des Rois de France, il s’agissait de Maurice Druon, l’auteur de la saga « Les rois maudits ».

http://www.lepetitjournal.com/londres/a-voir-a-faire/1165-culture/182186-game-of-thrones-cette-serie-qui-s-inspire-de-la-culture-française

Adolescent j’ai dévoré les 6 livres de cette saga, bien avant les séries télévisées de 1972 et de 2005. Comme vous le savez le petit cinéma que l’on se fait en lisant un livre est bien plus fort que les images proposées par une série à la télévision. Il est évident que ces lectures sont à l’origine de la création de Fief en 1981 comme pour « Game of Thrones » !

Les rois mauditsLa louve de France

Si vous en avez l’occasion je vous conseille vivement la lecture de ces ouvrages :

1dpE9f5

Tu seras duc mon fils !

titre_8Si le duc meurt, il me semble normal que son fils devienne duc à sa place.

Si le roi meurt, son fils hérite du titre de roi mais aussi des fiefs qu’il possédait. C’est tout simplement une vérité historique. Et j’ai toujours cherché à faire de Fief un jeu de simulation au plus près de cette vérité.

En effet cette règle peut amener à une fin de jeu rapide… mais c’est aussi une manière de détourner le reproche que l’on fait souvent à Fief d’être un jeu trop long. (voir le détail du couronnement dans l’article sur le prince héritier).

Il faut donc s’assurer de la loyauté de la future reine avant de l’épouser si on souhaite ne pas être évincé de la victoire. On évitera aussi de cumuler deux titres sur la tête du roi.

Paradoxalement, cette nouvelle règle  protège le roi des assassins… Si la reine peut avoir intérêt à faire assassiner son mari une fois le prince héritier en place, les autres joueurs se garderont bien de commanditer cet assassinat et donner ainsi la victoire à la reine veuve.

Alors oui, la reine peut faire occire son époux et récupérer les fiefs et les points de victoire, c’est possible mais pas certain. Fief n’est pas qu’un jeu de fourbes et de traitres… Fief est surtout un jeu coopératif, peut-être le premier dans cette catégorie.  On peut gagner à deux ! Et cela depuis la seconde édition (1989) où j’ai ajouté des seigneurs Femme et introduit les mariages formalisant ainsi l’alliance entre deux joueurs et la possibilité de gagner à deux.

 

Le prince héritier récupère le fiefs du roi son père décédé !

titre_roiheritier

A la mort du roi, le prince héritier devient roi à la place de son père. Et comme il est indiqué dans l’aide de jeu, il hérite aussi des fiefs de son père. Deux au maximum comme indiqué dans la nouvelle règle de 2015.

On place la (ou les) couronne(s) sur la tête du nouveau roi. On remplace les troupes situées dans les cités des fiefs concernés par celles du nouveau propriétaire stockées dans sa réserve. Même nombre et qualité dans le mesure du possible. On ne touche pas aux troupes situées dans les châteaux et autres villages du fief… elles restent fidèles à l’ancien propriétaire et ne se rallient pas au nouveau ! Elles contrôlent les villages qu’elles occupent.

Exemple : le duché de Bourg passe du joueur A au joueur B. Dans la cité de Bourg se trouvent 2 chevaliers,  3 sergents et une bombarde. Le joueur A retire ses troupes. Le joueur B pose 2 chevaliers, 3 sergents et 1 bombarde de sa couleur qu’il prend dans sa réserve. Si ces pions sont disponibles. Si tous ses chevaliers sont déjà sur le plateau de jeu, il n’en pose pas,  il ne peut pas les prendre sur un autre village.

Précisions : Le couronnement du prince héritier se fait au début du tour qui suit la mort du roi. A la place de l’élection du roi, son fils est couronné et c’est à ce moment que les troupes présentent dans les cités sont changées.

La bataille d’Azincourt : 25 octobre 1415

La marche de l’Histoire sur France Inter.

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1174497

Valérie Toureille

Maître de conférences d’Histoire du Moyen Age à l’Université de Cergy-Pontoise.

 

Bataille d’Azincourt

 La bataille d’Azincourt se déroule le vendredi 25 octobre 1415 pendant la guerre de Cent Ans.

La bataille d’Azincourt est une lourde défaite de la chevalerie française, malgré sa supériorité numérique, face aux soldats Anglais. Cette bataille marque le début de la fin de la chevalerie française.

Bilan

6 000 à 10 000 morts côté français, dont une forte majorité de chevaliers, suivant les estimations, 5 800 cadavres (comptés) inhumés par les moines de Ruisseauville à la demande du roi dans trois fosses, nombreux autres lieux de sépulture.

Une centaine de morts côté anglais, dont quelques chevaliers.

 

se-libro-batalla-de-azincourt-600x310

AZINCOURT-62Blason des seigneurs d’Azincourt.

Chevalier et bombardes : 1415 Azincourt à 1515 Marignan

Dans l’extension « Fief Tactiques » je vous propose les bombardes et les archers. Ces nouveaux pions viennent enrichir vos choix tactiques.

Le 25 octobre 1415, durant la bataille d’AzincoTactiquesurt (Pas de Calais) les archers anglais firent la différence contre les chevaliers français. Les 13 et 14 septembre 1515, au cours de la bataille de Marignan (Italie, près de Milan) l’artillerie pour la première fois employée en nombre donna la victoire aux troupes françaises.

Cette année nous célébrons le 500e anniversaire de la bataille de Marignan. Bataille victorieuse de François 1ier tout juste couronné et alors âgé de 21 ans contre les mercenaires Suisse. Une victoire remportée grâce à l’action de l’artillerie.

Je vous recommande une superbe exposition intitulée « Chevaliers et bombardes ». Elle retrace de la cuisante défaite d’Azincourt où la chevalerie française et toute la fleur de la noblesse d’alors fût décimée par les archers anglais du roi Henri V à la victoire de Marignan cette fois gagnée par le roi de France grâce à son artillerie, les débuts et les progrès de l’artillerie dans l’armée féodale. Cette exposition se tient au musée des Armées à Paris dans l’hôtel des Invalides du 7 octobre 2015 au 24 janvier 2016.

J’ai aussi introduit dans la nouvelle version de Fief les rançons pour les prisonniers qui maintenant doivent être payées en priorité. Dans l’exposition on apprend qu’a Marignan le roi Henri V fit égorger les prisonniers sauf ceux qui pouvaient payer une rançon. C’est ainsi que le duc Charles 1ier d’Orléans (père du futur roi Louis XII) restera 25 ans prisonnier dans la Tour de Londres avant que sa rançon de 220 000 écus d’or soit payée.

180px-Blason_duche_fr_Orleans_(moderne).svg

Dans la règle du jeu, paragraphe 6.2.3. Prisonniers, je précise que les impôts liés à un titre de prisonniers peuvent toujours êtres levés. En effet, pour payer la rançon il faut bien continuer à prélever les impôts. Dans l’exposition on peut voir ce document :

Lettre_de_Charles_duc_d’Orléans_1_-_Archives_Nationales_-_AE-II-450

Lettre de Charles d’Orléans, prisonnier en Angleterre depuis la bataille d’Azincourt, adressée le 16 juillet 1438 aux ecclésiastiques vivant sur ses domaines pour leur demander de lui prêter le revenu de leurs bénéfices pendant un an, afin de participer au financement de sa libération. Archives nationales

On apprend aussi dans l’exposition que Jeanne d’Arc fût vendu aux Anglais par les Bourguignons pou 10 000 livres.

Bonne visite… On y découvre aussi le collier de la Toison d’Or, l’armure de François 1ier, la manière de cacheter à la cire les documents de la chancellerie royale…

Affiche Chevaliers et bombardes